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Jean Tezenas du Montcel

The D Profile #2

Jean
Tezenas
du Montcel

Ninja durable et super sportif terrien

Il sourit, il rit, il écoute, il pèse ses mots. L’homme n’a rien d’une star de télévision. Pourtant, Jean est, depuis quelques années, la vedette de l’émission sportive Ninja Warrior, en France, après l’avoir été en Chine. Cet alpiniste chevronné, également gymnaste, n’est pas seulement un acrobate devant les caméras, sur un parcours chronométré. Au cœur du Mountain Store, il est ingénieur-concepteur pour Forclaz, et collabore avec Simond. Des passions pour l’invention et la durabilité partagées au pied du Mont-Blanc. Rencontre haletante avec un héros au naturel, exprimant toutes ses dimensions au sein de Decathlon.

Jean Tezenas du Montcel

Jean, peux-tu nous parler de ton parcours académique et sportif ?

JTDM: J’ai mené des études dans des écoles d'ingénieur : j’ai commencé par l'université technologique de Troyes, puis l’INSA de Lyon. Ensuite, j’ai réalisé un stage à Annecy, et mon parcours sportif s’est vite mêlé à l’académique : j’ai découvert la montagne, moi qui pratiquais déjà l’escalade. J’ai touché à tous les sports, j’ai même fait du rugby, mais j'étais nul. Ensuite, j’ai joué au tennis, après, je me suis mis sérieusement à la gymnastique. Suite à une blessure à la cheville, je suis passé à l'escalade qui est resté ma passion première depuis toutes ces années.

Ma Voie
Ma Voix

Grimper est un peu devenu une seconde nature chez toi...

JTDM: Je grimpais depuis que j’étais né, pour ainsi dire, mais je m’y suis mis vraiment après. Je suis devenu un grimpeur plutôt assidu suite à la blessure qui m’a fait lâcher la gym. J’ai alors découvert ce qu’était vraiment l’escalade : un sport à l'état d’esprit génial. Quand je suis arrivé à Annecy, j’ai rencontré un pote qui m’a mis à la montagne : coup de foudre ! Cela a été une sorte d’aboutissement. J’avais trouvé ma voie, et ma voix !

Jean Tezenas du Montcel

Est-ce l’escalade qui t’a fait devenir un “Ninja Warrior” ?

JTDM: Dans le cadre de mes études, je suis allé vivre à Shanghai pendant quatre mois. Un jour, j’ai reçu un texto d'un groupe de grimpeurs qui recherchait un Européen pour participer à l’émission. J’ai répondu : « Okay pour moi, je suis chaud ». C’est ainsi que j’ai participé au Ninja Warrior chinois. Ça s'est bien passé, je l’ai fait pieds nus avec la musique de mon Ipod dans les oreilles. Ensuite, je suis rentré en France... Des copains qui, eux, avaient la télé (ce n’est pas mon cas), m’ont envoyé des photos en me disant « Participe à la version française ! ». J’ai envoyé l’une de mes vidéos sur le parcours chinois en mode relax, avec mes écouteurs, pieds nus. Et les mecs responsables du casting m’ont dit : « Viens à Paris ». J’ai failli ne pas le faire car c’était loin d’Annecy mais je suis quand même venu... J’ai fait le casting, je suis rentré chez moi. Deux semaines plus tard, ils m’ont fait savoir que j'étais pris. Deux jours avant l'émission, ils m’ont dit qu'ils ne voulaient plus de moi, j’ai dû négocier un peu... et ça a fini par passer. Je crois qu’ils ne l'ont pas regretté.

Jean Tezenas du Montcel

Raconte-nous vite la suite, s’il te plaît...

JTDM: J’ai alors participé à ma première saison de Ninja en France. Ca s'est bien passé, en obtenant des résultats pas trop mal, même si j'ai surtout fait le buzz parce que j'ai explosé le premier parcours. J’ai vraiment tout éclaté en termes de chrono ! Du coup, les gens ont dit : « Ah ouais, c’est cool quand même ». Comme j’étais stressé, et que je réussissais des temps canon, ça faisait une image qui détonnait un peu. La saison deux, j’ai fait un très bon score, sauf que je n’ai pas gagné. En revanche, j’ai été premier sur toutes les phases, sauf la dernière. La saison trois : j’ai été premier sur toutes les phases, dernière inclus, en revanche, je n'ai pas réussi à gagner complètement le jeu... Et la saison quatre, je suis allé jusqu’à la corde (l’obstacle ultime) mais je n'étais pas tout seul à devoir la monter, étonnement j’ai fait le meilleur temps et je suis devenu le premier français et 7e mondial à terminer le jeu. C’est une fierté. Et la saison cinq, la dernière, j’en suis plus fier encore. Malheureusement, j’ai raté à quelques centimètres la victoire totale. Mais il y avait vraiment un niveau de ouf... Ça fait 3 saisons que je fais Ninja Warrior tout en étant chez Decathlon.

Ninja Warrior, c’est du fitness, c’est de la grimpe, c’est de l’escalade, c’est de la vitesse, c’est plein de sports en une discipline, partages-tu cet avis ?

JTDM: Pour moi, dans Ninja Warrior, il y en a quasiment pour tous les goûts. Ce qui est intéressant, c’est qu'il y a trois sports pré-requis : l’escalade, la gymnastique, le parkour. Sans être un grimpeur professionnel, il faut de la force dans les doigts pour passer les obstacles. La gym aide beaucoup aussi pour savoir se balancer ou prendre une impulsion. La gestion du corps dans l’espace et des ballants est capitale. Le parkour apprend à poser ses pieds de manière précise. J’ajoute un quatrième prérequis : la capacité de lecture et une forme d’intelligence prévisionnelle pour savoir comment on va passer l’obstacle. Il faut aussi faire de la musculation mais, plutôt que de soulever de la fonte, il faut s'entraîner avec son poids de corps pour être agile.

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Cela fait trois ans et demi que je suis chez Decathlon, et cela se passe super bien.

Justement, dis-nous comment tu es arrivé chez Decathlon...

JTDM: Je n’avais pas trop aimé les stages en école d'ingénieur, je suis donc entré dans une école de commerce : l’EM Lyon, et j’ai suivi le cursus de management des industries sportives avec l’Outdoor Sports Valley, qui est assez proche de Decathlon, via Quechua. Un premier lien s’est tissé alors. C’est d’ailleurs un chef de produit Quechua, Jean-Charles Laugt qui m’a recruté. Il est assez extraordinaire. Je pensais n’avoir aucune chance parce que je sortais d’une expérience malheureuse avec mon entreprise précédente, et lui n’en avait rien a faire, il m’a dit : « C’est toi que je veux et personne d’autre ! ». J’ai un caractère fort, et Decathlon est une entreprise avec une forte culture... il y a eu quelques ajustements à faire, entre fortes personnalités, disons. Mais cela fait trois ans et demi que je suis chez Decathlon, et cela se passe super bien.

Quel est ton métier chez Forclaz, quelles y sont tes missions ?

JTDM: Je suis ingénieur produit sur les tentes. J’ai été recruté pour remplacer un ingénieur produit devenu designer, à la Decathlon... Je travaille sur les tentes et matelas de trekking de la marque Forclaz. Ces produits sont légers et compacts. Je suis arrivé au sein de la marque il y a quatre ans. A l’époque, Forclaz proposait une gamme de tentes de trekking. Elles étaient de qualité mais devaient encore progresser. Ma première mission fut donc de refaire des tentes trek pour qu’elles soient au niveau de la demande. En 2020, nous avons sorti douze modèles d’un coup, dont un premier prix, la Trek 100, mais aussi cinq tentes milieu de gamme, les Trek 500, et en “top de gamme”, des tentes ultra-légères, quasiment moitié moins cher que ce qu’on trouve du même niveau de qualité ailleurs, les Trek 900. J’en suis particulièrement fier ! Actuellement, je travaille sur des matelas de milieu de gamme, confortables, à prix imbattables grâce à notre panel de fournisseurs et à une conception bien pensée.

Cette dimension “durabilité” si importante à tes yeux, se marque-t’elle par d’autres initiatives dans ton quotidien ?

JTDM: Oui. En plus des actions dont je parlais à l’instant, nous faisons des scotchs multi-usage de couleur bleu, garantis à vie, permettant de tout réparer. J’ai développé de petits patches noirs collants qui peuvent se poser facilement sur n’importe quel matelas, poche à eau, bouée. D’autre part, je bosse pour Simond en tant que fan invétéré d’alpinisme, de montagne et d’escalade. J’ai proposé à la marque des innovations de mon cru : un baudrier confort, extrêmement léger, et des portes broches à glace, que j’ai fait en impression 3D.

Jean Tezenas du Montcel

La nature,
je lui dois tout.

Tu vis à la montagne, au pied du Mont-Blanc. Ce cadre est-il un allié ?

JTDM: Sur Ninja Warrior, lors des premières éditions, je partais avec un énorme niveau de stress. Au fil du temps j’ai appris à bien le gérer, notamment grâce à la montagne. En montagne, soit j’y vais, soit je reste chez moi. Au préalable, j’ai regardé la course et toutes les conditions. C’est après, qu’il y a des moments de stress, si les conditions changent. Mais la montagne donne cette capacité à déstresser, si elle est bien appréhendée. Un jour d’hiver, j’étais allé faire une cascade de glace avec ma copine et des copains. Je me suis retrouvé en haut de la cascade, je venais de mettre une broche à glace, je ne savais pas si ça tenait bien, j'étais au bout de ma vie, j’avais plus aucune force, en train de taper mes piolets dans la glace mais ils ne se plantaient pas. Ma jambe s’est mise à trembler de fatigue et de peur. J’ai géré… A ce moment-là, il n’y a aucun moyen de descendre, le seul truc à faire, c’est de continuer. Voilà pourquoi je trouve la montagne et la nature intéressantes. Sur Ninja Warrior, je me sers de mes expériences en montagne. J’ai par exemple appris qu’il ne servait à rien de se stresser plus de 15 minutes avant d’entrer en scène. Je stresse plus tard, et c’est une vraie force car je gère la montée du stress aussi bien que sa redescente. Dans la vie, ici, le cadre permet de se reconnecter à ses émotions, et donc à vivre mieux.

Ce rapport à la nature dont tu parles est ton secret pour rester à la fois zen et connecté ?

JTDM: Sincèrement, la nature, je lui dois tout, ma réussite à Ninja y compris. Etre dehors permet de trouver plein de choses utiles dans la vie, notamment l’adaptation, l’autonomie… Dans la nature, on trouve quasiment tout le sport : du cardio, de la puissance physique… J’ai la chance d’avoir un terrain qui s’appelle les Alpes, c’est incroyable de vivre à Chamonix. Oui, la nature me rend heureux, et je pense que c’est nécessaire pour être épanoui. Elle apprend l'humilité. Quand je vais courir, par exemple, il y a toujours quelqu’un pour me mettre la misère… quand je vais grimper, il y a des gamins, qui ont 14-15 ans, qui sont plus forts que moi. La nature permet de rappeler qu’on ne peut jamais se sentir meilleur que les autres. Elle rappelle à l'ordre. Face aux montagnes, on ne peut qu'être humble face à sa puissance.

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Possèdes-tu un entraînement type ? Suis-tu toujours la même préparation ou alternes-tu les exercices et les disciplines ?

JTDM: Très souvent, cette question m’est posée : “Quel est ton planning physique, nutritionnel ?”. Vous allez être déçus. Je ne suis aucun planning d’entraînement, je n’ai jamais eu le moindre coach de toute ma vie, et j’adore manger des glaces, des pâtes, avec viande et mayo. Sinon, mon planning d’entraînement, en période de Covid : barres de tractions au Mountain Store de Sallanches, tractions, jusqu’à n’en plus pouvoir. Et après, je vais courir. Je n’ai absolument aucune structure, la seule chose que je respecte : faire du sport une fois tous les deux jours, et tous types de sports, du VTT, de la course. Au-dessus de chez moi, j’ai 1 000 mètres de dénivelé et un parapente dans le dos, pour décoller, puis me reposer dans mon jardin, non loin de notre Mountain Store de Sallanches.

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Dès que tu étais étudiant, tu dis avoir eu cette passion pour le sport. As-tu suivi ce fil conducteur sportif toute ta vie ?

JTDM: Au collège et au lycée, j'étais le bizut, celui qui n’avait pas trop d’amis, qui était en galère. En fait, cela m’a poussé vers le sport. Comme je m’ennuyais, je me suis mis à bouger. Et le sport est devenu une vraie passion, je me suis mis à vivre pour lui. Il m’a transformé. Je trouve drôle de constater que je suis maintenant vu par beaucoup de jeunes comme un modèle alors que je n’étais pas à l’aise avec les gens, plus jeune. J’étais plutôt celui qu’on ne regardait pas. Des parents m'envoient des vidéos de leur enfant qui se met à l’escalade, ou au sport en général, en me disant “Merci, c’est grâce à toi !". Le sport est le fil conducteur qui m’a construit et enrichi. Une fois qu’on est lancé, on y trouve un tel plaisir que cela devient une drogue douce et naturelle, légale et responsable.

Le sport est-il donc pour toi le moyen de trouver sa place dans la société et dans la vie ?

JTDM: Oui, le sport était une manière de trouver ma place, même si je n'ai jamais excellé dans le sport, à part, peut-être, à Ninja Warrior (rires). J’ai juste un bon niveau général. Mon aventure à Ninja ? C’est le rêve d’aller dans une discipline et d’être bon d’un coup sans savoir comment. Sinon, oui pour moi, le sport est effectivement une manière de m'échapper du monde. Et donc, oui, de trouver une place dans un monde qui, quand j’étais jeune, était dur pour moi.

Aujourd’hui dans un monde en difficulté, économique, sanitaire... vois-tu le sport comme l’un des vecteurs le plus adéquats ?

JTDM: Oui, pour moi, le sport est, dans tous les cas, une solution à une grosse partie de nos problèmes sur cette planète, pour plusieurs raisons. La première est que dans notre société, les gens s’ennuient ! Et quand ils s’ennuient, qu’est ce qu’il font ? Ils consomment et c’est un gros point négatif. Alors qu'en faisant du sport, on ne s'ennuie pas, donc ne consomme pas. La seconde raison est qu’en faisant du sport, on s’entretient physiquement, donc on a moins de problèmes de santé. Enfin, troisième point : en pratiquant le sport, on entretient la planète. Si vous allez courir vous serez tellement bien après, que vous n’aurez pas besoin de vous procurez le dernier truc à la mode. Parce que lorsqu’on a besoin d'acheter, c’est qu’on a un manquement, et pour moi le sport amène à remplir ce manque. Parce que le sport, c’est avant tout la solution pour ne pas s’ennuyer, pour être en pleine forme mais le sport est aussi une solution écologique.

Dans ce cadre là, Jean, quel est le rôle que tu te vois tenir. Te sens-tu ambassadeur du sport pour les plus jeunes, par exemple ?

JTDM: Aujourd’hui, je me sens là pour pousser les jeunes. Dans mon enfance, il fallait que je me pousse beaucoup plus, pour faire mes preuves. Maintenant que je suis plus grand et que j’ai moins de choses à prouver, aux autres et à moi-même, j’ai envie d’être quelqu’un qui partage son expérience. Il y a quelques années, un copain s’occupait des jeunes le week-end dans une association, “Le Rocher”, dans les quartiers nord de Marseille, je suis allé passer une journée avec lui. Je lui ai dit : "Attends, je prends des cordes d’escalade”, j’ai rempli mon sac de cordes et de baudriers, je ne sais pas trop à quel point j'étais dans la légalité. Puis on les a emmenés dans les Calanques de Marseille, ils nous ont regardés : “Non, mais c’est impossible, personne peut marcher aussi loin !”. On leur a dit : “Si, vous allez voir, vous allez le faire”. Au début de la journée, ils nous ont parlé de jeux vidéos, des nouvelles chaussures et de tous ces trucs liés à la consommation. Ils ont grimpé, couru dans la descente, se sont baignés dans de l’eau à 14°C. A la fin de la journée, ils ne parlaient que d'être dehors et de faire des sorties. Pour moi, c’est vraiment l’illustration parfaite du sport qui change le monde. Ce jour-là dans les calanques est l’une des plus belles journée de partage de ma vie.

Jean Tezenas du Montcel

Je préfère les gens sympas et modestes aux gens qui s’annoncent forts.

Sachant que les évolutions sont permanentes chez nous, qu’aimerais-tu faire à l’avenir chez Decathlon ?

JTDM: A mes yeux, l’avenir se conjugue au présent. Je suis fan de réparation. Cela fait plus de trois ans qu’on travaille sur la réparation de nos tentes. Elles sont toutes 100 % réparables : tous nos arceaux font exactement la même longueur pour ne même pas avoir à les recouper entre les différents modèles ; toutes les pièces détachées sont disponibles, pour que la réparation soit effectuée en cinq minutes.

What are the countries that appeal to you in particular? And who are the champions who inspire you?

JTDM: La Chine aura été une expérience très intéressante, mais j’ai été marqué par la pollution en ville. Je me sens aussi attiré par tout pays avec de la montagne, avec possibilité de pratiquer l’escalade et l’alpinisme. Je suis donc très heureux là où je suis ! En plus, je travaille au cœur de notre centre de conception mondial des produits Decathlon montagne. Je suis plus inspiré par des actes que par des personnes mais un homme m’a beaucoup inspiré par son humilité et sa simplicité : Ueli Steck, qui est parti. Il était un alpiniste extrêmement fort, surement le meilleur de sa génération, qui a grimpé la face nord de l’Eiger en 2 heures 21, alors que 3 jours est une durée normale pour les bons alpinistes. Il a ouvert des voies : la face sud de l’Annapurna en solo, alors que cette voie avait été tenté par une dizaine des meilleurs cordées mondiales, personnes n’avaient réussi. C’est quelqu'un qui était d’une simplicité et d’une honnêteté sans pareil. Je préfère de loin les gens sympas et modestes aux gens qui s’annoncent forts... Ueli était fort, mais si humble.

Cette humilité, la retrouves-tu chez Decathlon ?

JTDM: Decathlon... Quand on arrive chez Decat’, on ne s'en rend pas compte mais il faudrait plus communiquer dessus. On a plein de gens qui on fait des choses exceptionnelles dans le sport, avec un très beau parcours sportif mais qui sont tellement humbles que si on ne leur pose pas la question, on ne le saura jamais. Je travaille tous les jours dans un groupe projet avec mon chef de produit trailer qui a fait fait 380 kilomètres et 25000 de dénivelé en moins de 150 heures. Il a dormi 3 heures en 5 jours et a eu des hallucinations en courant. Une autre ingénieur, qui travaille sur les réchauds, a été vice-championne du monde de VTT. Et ils n’en parlent jamais ! C’est incroyable, parce qu’ils ont cet état d’esprit, très humble, un peu trop humble peut être, de ne pas parler assez d’eux. Chez nous, humainement, je trouve qu’il y a une capacité à ne pas se vanter que je trouve vraiment super.